Prenant l'exemple du Fonds social européen (FSE), le plus ancien parmi les différents fonds structurels, et s’arrêtant sur le cas particulier de la France, l'auteur dénonce la sous-consommation inquiétante des crédits destinés à l'emploi. Ce phénomène, général en Europe, est particulièrement aigu dans l'Hexagone, où près de 30% des fonds structurels des objectifs 3 et 4 ne sont pas utilisés. Pour remédier à des dérives qui menacent un système de décision administratif déjà fermé sur lui-même, une réforme profonde des modes de gestion doit être envisagée afin d'éviter, notamment, que les États ne soient tentés d'utiliser ces fonds pour combler leurs trous de trésorerie, sans exclure une approche plus prospective.