Version allemande : http://www.groupedesbellesfeuilles.eu/de/europawahlen-warum-man-am-7-juni-2009-wählen-sollte
Du 4 au 7 juin 2009, l’Europe procédera pour la septième fois à ce qui constitue aujourd’hui un exercice de démocratie transnationale unique au monde : la désignation au suffrage universel, par 375 millions d’électeurs, de 736 députés européens issus de vingt-sept États membres. Ces données, impressionnantes en principe, cachent une réalité moins enthousiasmante : les élections européennes s’apparentent de plus en plus à des élections sans électeurs. Seuls 50% des Européens se déclarent certains de se rendre aux urnes. En 2004, les intentions de vote, mesurées à la même époque, étaient supérieures et avaient pourtant abouti à une participation, en France, de seulement 43%. La bouderie est particulièrement prononcée chez les 18-24 ans : 58% d’entre eux ne sont pas intéressés par ces élections. Le nom du vainqueur en juin 2009 ne sera donc ni la droite, ni la gauche, ni le centre, mais l’abstention. Ce qui place le projet européen devant un double paradoxe : tourné vers l’avenir et reposant sur des principes démocratiques, l’Europe risque, au soir des élections, d’être un peu plus coupée de ses citoyens et de sa jeunesse.