Le traité de Maastricht est-il un traité prématuré et l’euro, une monnaie qui risque de marquer la fin du politique en Europe parce que essentiellement gérée par la Banque centrale européenne (BCE) ? À ces questions légitimes avant le grand saut dans la monnaie unique, l’ancien conseiller de Pierre Bérégovoy répond par l’affirmative. Sa plus grande inquiétude concerne le marché de l’emploi, "qui devrait se dégrader au moins sur le plan qualitatif", ainsi que les entreprises, pourtant supposées bénéficier au premier chef d’un passage à l’euro, à cause de la réduction de l’offre des produits financiers et de leur banalisation.